Suite et fin (pour le moment) de la liste de figures de style.
Finissons pour le moment avec quelques figures de style de sonorité, et quelques autres, non citées précédemment.
L'allitération
Répétition d'une même consonne.
Ex : "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ?", de Racine.
L'anachronisme
Placement d'un objet ou d'un fait en dehors de son contexte historique.
Ex : dans Marie-Antoinette de Sofia Coppola on peut voir une paire de Converse.
L'anagramme
Changement de l'ordre des lettres d'un mot pour former un autre mot.
Ex : Marie --> aimer.
L'assonance
Répétition de voyelles.
Ex : "Un sombre monde, où des ombres immondes m'encombrent, sans que je les dénombre." de Verlaine.
La consonance
Répétition de son. Terme général regroupant assonance et allitération.
La paronomase
Rapprochement de deux mots de sonorité proche (appelés des paronymes).
Ex : "Les langueurs des longues heures." de Baudelaire.
dimanche 13 avril 2008
samedi 12 avril 2008
Figures de style (3)
Troisième épisode des figures de style.
C'est maintenant au tour des figures d'insistance et d'atténuation.
L'anaphore
Répétition d'un même groupe de mots en tête de phrase.
Ex : "Mon juge est mon amour, mon juge est ma Chimène." dans Le Cid de Corneille.
L'épiphore
Répétition d'un même groupe de mots en fin de phrase.
Ex : "Là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté." à la fin de chaque strophe dans L'Invitation au Voyage de Baudelaire.
L'euphémisme
Remplacement d'une expression par une expression atténuée.
Ex : "Il nous a quitté." au lieu de "Il est mort."
La gradation
Succession d'expressions, allant dans le sens croissant ou décroissant.
Ex : "C'est un roc ! C'est un pic, ! C'est un cap ! Que dis-je c'est un cap ? C'est une péninsule !" dans Cyrano de Bergerac de Rostand.
L'hyperbole
Amplification et exagération.
Ex : "Le voici. Vers mon cœur ; tout mon sang se retire." dans Phèdre de Racine.
La litote
Expression d'un sentiment puissant sous une forme atténuée.
Ex : "Va, je ne te hais point." dans Le Cid de Corneille.
Le pléonasme
Utilisation de deux termes synonymes dans la même phrase.
Ex : "monter en haut".
C'est maintenant au tour des figures d'insistance et d'atténuation.
L'anaphore
Répétition d'un même groupe de mots en tête de phrase.
Ex : "Mon juge est mon amour, mon juge est ma Chimène." dans Le Cid de Corneille.
L'épiphore
Répétition d'un même groupe de mots en fin de phrase.
Ex : "Là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté." à la fin de chaque strophe dans L'Invitation au Voyage de Baudelaire.
L'euphémisme
Remplacement d'une expression par une expression atténuée.
Ex : "Il nous a quitté." au lieu de "Il est mort."
La gradation
Succession d'expressions, allant dans le sens croissant ou décroissant.
Ex : "C'est un roc ! C'est un pic, ! C'est un cap ! Que dis-je c'est un cap ? C'est une péninsule !" dans Cyrano de Bergerac de Rostand.
L'hyperbole
Amplification et exagération.
Ex : "Le voici. Vers mon cœur ; tout mon sang se retire." dans Phèdre de Racine.
La litote
Expression d'un sentiment puissant sous une forme atténuée.
Ex : "Va, je ne te hais point." dans Le Cid de Corneille.
Le pléonasme
Utilisation de deux termes synonymes dans la même phrase.
Ex : "monter en haut".
Figures de style (2)
Suite de la liste des figures de style.
Voyons maintenant les figures de construction, d'opposition et de pensée, les plus courantes.
L'anacoluthe
Rupture de la construction syntaxique de la phrase, en lui conservant son sens.
Ex : "Exilé sur le sol au milieu des huées, ses ailes de géant l'empêchent de marcher." dans l'Albatros de Baudelaire.
L'antilabe
Rupture d'un vers théâtral entre différents personnages.
Ex : "-Va, je ne te hais point.
---------------------------- Tu le dois.
---------------------------------------- Je ne puis."
Dialogue entre Chimène et Rodrigue, dans Le Cid de Corneille.
L'antilogie
Contradiction entre deux idées dans un même texte.
Ex : "Je mentirais si je disais la vérité."
L'antiphrase
Consiste à dire le contraire de ce que l'on pense, tout en laissant entendre ce que l'on pense vraiment.
Ex : "Félicitations !" en cas de bêtise.
L'antithèse
Rapprochement de deux termes dont le sens est opposé.
Ex : "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire." dans Le Cid de Corneille.
L'aphorisme
Phrase courte énonçant une vérité et se suffisant à elle même.
Ex : "Ce qui ne tue pas nous rend plus fort." de Nietzsche.
L'astéisme
Discours de louange mais auquel on donne l'apparence d'un blâme (ou l'inverse).
Le chiasme
Juxtaposition de propositions identiques mais disposées dans l'ordre inverse : A B - B A.
Ex : "Vous êtes aujourd'hui, ce qu'autrefois je fus." de Corneille.
L'ellipse
Omission d'un ou plusieurs mots à l'intérieur d'une phrase, sans nuire à la compréhension.
Ex : "Bleu est le ciel, verte la mer."
L'oxymore
Juxtaposition de deux mots de sens opposé.
Ex : "Cette obscure clarté qui tombe des étoiles." dans Le Cid de Corneille.
Le paradoxe
Proposition contenant une contradiction logique.
Ex : "Le pénible fardeau de n'avoir rien à faire." de Boileau.
Le parallélisme
Juxtaposition de deux phrases ayant une construction identique : A B - A' B'.
Ex : "Craintive je te sers, aveugle je te suis." de Voltaire.
La prétérition
Fait de parler de quelque chose après avoir annoncé que l'on n'allait pas en parler.
Ex : "Si vous comptez sur moi pour vous révéler qu'il s'agit de trafic d'avions, vous vous trompez lourdement." de Hergé.
Le zeugme
Rattachement de deux éléments à un terme commun, alors qu'ils ne peuvent pas être mis sur le même plan.
Ex : "Sous le pont Mirabeau coule la Seine. Et nos amours." de Guillaume Apollinaire.
Voyons maintenant les figures de construction, d'opposition et de pensée, les plus courantes.
L'anacoluthe
Rupture de la construction syntaxique de la phrase, en lui conservant son sens.
Ex : "Exilé sur le sol au milieu des huées, ses ailes de géant l'empêchent de marcher." dans l'Albatros de Baudelaire.
L'antilabe
Rupture d'un vers théâtral entre différents personnages.
Ex : "-Va, je ne te hais point.
---------------------------- Tu le dois.
---------------------------------------- Je ne puis."
Dialogue entre Chimène et Rodrigue, dans Le Cid de Corneille.
L'antilogie
Contradiction entre deux idées dans un même texte.
Ex : "Je mentirais si je disais la vérité."
L'antiphrase
Consiste à dire le contraire de ce que l'on pense, tout en laissant entendre ce que l'on pense vraiment.
Ex : "Félicitations !" en cas de bêtise.
L'antithèse
Rapprochement de deux termes dont le sens est opposé.
Ex : "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire." dans Le Cid de Corneille.
L'aphorisme
Phrase courte énonçant une vérité et se suffisant à elle même.
Ex : "Ce qui ne tue pas nous rend plus fort." de Nietzsche.
L'astéisme
Discours de louange mais auquel on donne l'apparence d'un blâme (ou l'inverse).
Le chiasme
Juxtaposition de propositions identiques mais disposées dans l'ordre inverse : A B - B A.
Ex : "Vous êtes aujourd'hui, ce qu'autrefois je fus." de Corneille.
L'ellipse
Omission d'un ou plusieurs mots à l'intérieur d'une phrase, sans nuire à la compréhension.
Ex : "Bleu est le ciel, verte la mer."
L'oxymore
Juxtaposition de deux mots de sens opposé.
Ex : "Cette obscure clarté qui tombe des étoiles." dans Le Cid de Corneille.
Le paradoxe
Proposition contenant une contradiction logique.
Ex : "Le pénible fardeau de n'avoir rien à faire." de Boileau.
Le parallélisme
Juxtaposition de deux phrases ayant une construction identique : A B - A' B'.
Ex : "Craintive je te sers, aveugle je te suis." de Voltaire.
La prétérition
Fait de parler de quelque chose après avoir annoncé que l'on n'allait pas en parler.
Ex : "Si vous comptez sur moi pour vous révéler qu'il s'agit de trafic d'avions, vous vous trompez lourdement." de Hergé.
Le zeugme
Rattachement de deux éléments à un terme commun, alors qu'ils ne peuvent pas être mis sur le même plan.
Ex : "Sous le pont Mirabeau coule la Seine. Et nos amours." de Guillaume Apollinaire.
Figures de style (1)
Voici une liste des figures de style les plus courantes, avec des exemples.
Tout d'abord, voyons les figures de comparaison, par analogie, substitution ou animation.
L'allégorie
Représenter un concept abstrait par une représentation matérielle.
Ex : l'allégorie de la caverne de Platon.
La comparaison
Rapprochement de deux mots à l'aide d'un comparatif : comme, tel que, etc.
Ex : "Il est beau comme un dieu."
La métaphore
Comparaison de deux termes, sans utiliser de comparatif.
Ex : "Bruges, la Venise du Nord".
La métaphore filée
Suite de métaphores sur un même thème.
La métonymie
Remplacement d'un mot par un autre qui a un rapport logique.
Ex : remplacer le contenu par le contenant ("boire un verre"), le produit par le producteur ("un Rembrandt"), ...
La périphrase
Expression remplaçant un seul mot.
Ex : "La langue de Shakespeare" pour "l'anglais".
La personnification
Attribution de traits humains à un objet ou une idée.
Ex : "Le flot, qui l'apporta, recule épouvanté." dans Phèdre de Racine.
La prosopopée
Attribut de paroles à ceux qui n'en ont pas comme les objets, les morts, etc.
Ex : "3600 fois par heure, la seconde chuchote "Souviens-toi"." de Baudelaire.
La réification
Transformation d'un humain en objet.
La syllepse
Emploi d'un mot à la fois au sens propre et au sens figuré.
Ex : "Brûlé de plus de feux que je n'en allumai." de Racine
Le symbole
Illustration d'un concept par une image concrète.
Ex : la colombe de la paix.
La synecdoque
Emploi d'un mot dans un sens plus large ou plus restreint que son sens habituel.
Ex : "ne pas mettre le nez dehors" : la partie (le nez) exprime le tout (le corps entier) ou "un manteau en vison" le tout (le vison) exprime la partie (la peau de vison).
Tout d'abord, voyons les figures de comparaison, par analogie, substitution ou animation.
L'allégorie
Représenter un concept abstrait par une représentation matérielle.
Ex : l'allégorie de la caverne de Platon.
La comparaison
Rapprochement de deux mots à l'aide d'un comparatif : comme, tel que, etc.
Ex : "Il est beau comme un dieu."
La métaphore
Comparaison de deux termes, sans utiliser de comparatif.
Ex : "Bruges, la Venise du Nord".
La métaphore filée
Suite de métaphores sur un même thème.
La métonymie
Remplacement d'un mot par un autre qui a un rapport logique.
Ex : remplacer le contenu par le contenant ("boire un verre"), le produit par le producteur ("un Rembrandt"), ...
La périphrase
Expression remplaçant un seul mot.
Ex : "La langue de Shakespeare" pour "l'anglais".
La personnification
Attribution de traits humains à un objet ou une idée.
Ex : "Le flot, qui l'apporta, recule épouvanté." dans Phèdre de Racine.
La prosopopée
Attribut de paroles à ceux qui n'en ont pas comme les objets, les morts, etc.
Ex : "3600 fois par heure, la seconde chuchote "Souviens-toi"." de Baudelaire.
La réification
Transformation d'un humain en objet.
La syllepse
Emploi d'un mot à la fois au sens propre et au sens figuré.
Ex : "Brûlé de plus de feux que je n'en allumai." de Racine
Le symbole
Illustration d'un concept par une image concrète.
Ex : la colombe de la paix.
La synecdoque
Emploi d'un mot dans un sens plus large ou plus restreint que son sens habituel.
Ex : "ne pas mettre le nez dehors" : la partie (le nez) exprime le tout (le corps entier) ou "un manteau en vison" le tout (le vison) exprime la partie (la peau de vison).
vendredi 11 avril 2008
La Règle de Trois
Commençons par le commencement : comment faire une règle de trois ?
D'abord, dans quel contexte l'utiliser ? L'exemple le plus simple : je sais que 5 petits pains coûtent 3 euros, combien coûtent 3 petits pains ? On l'utilise encore pour calculer des pourcentages, ou pour transformer une recette pour 4 personnes en une recette pour 6 personnes, par exemple.
La règle de trois a beau s'utiliser dans une multitude de situations, elle est toujours aussi simple. Reprenons l'exemple des petits pains.
Tout d'abord, il faut tracer son petit tableau à quatre cases :
Puis y inscrire les données connues, en les faisant correspondre :
Maintenant, il suffit de multiplier les deux termes qui se trouvent sur la diagonale où tout est connu puis de diviser le résultat par le terme restant.
Ici, si on pose x, le prix de 3 petits pains, on aura donc : x = ( 3 x 3 ) / 5 = 9 / 5 = 1,8 euros.
En fait cette opération peut se décomposer autrement :
D'abord, dans quel contexte l'utiliser ? L'exemple le plus simple : je sais que 5 petits pains coûtent 3 euros, combien coûtent 3 petits pains ? On l'utilise encore pour calculer des pourcentages, ou pour transformer une recette pour 4 personnes en une recette pour 6 personnes, par exemple.
La règle de trois a beau s'utiliser dans une multitude de situations, elle est toujours aussi simple. Reprenons l'exemple des petits pains.
Tout d'abord, il faut tracer son petit tableau à quatre cases :
Puis y inscrire les données connues, en les faisant correspondre :
Maintenant, il suffit de multiplier les deux termes qui se trouvent sur la diagonale où tout est connu puis de diviser le résultat par le terme restant.
Ici, si on pose x, le prix de 3 petits pains, on aura donc : x = ( 3 x 3 ) / 5 = 9 / 5 = 1,8 euros.En fait cette opération peut se décomposer autrement :
- On cherche le prix d'un petit pain, donc 3 euros divisé par 5 petits pains, cela nous donne le petit pain à 0,6 euros.
- Donc 3 petits pains valent 3 x 0,6 = 1,8 euros.
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